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Pourquoi le titre Là où nous allons, Emmanuel Macron en pire

Une pensée pour Thich Nhat Hanh
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Cette dystopie fut publiée le 20 août 2022 sous le titre « Là où nous allons ; Soumissionie l’autre nom du pays », présentée au concours « plumes francophones » d’Amazon, officiellement encore l’une des rares possibilités de visibilité pour un indépendant. Le géant américain a ainsi la possibilité de nous obliger à lui accorder une exclusivité de trois mois, trimestre durant lequel toutes mes tentatives promotionnelles furent vaines. Aucune vente en papier ni en numérique. Oui ! Une information digne d’occasionner une tournée générale chez les agenouillés satisfaits de leur place dans la hiérarchie. Aucun de mes six premiers romans n’avait connu pareil démarrage. Internet est bien déjà entre les mains d’installés avec quelques pompons agités pour encourager le peuple à se laisser embarquer sur le grand manège, en lui offrant l’opportunité de booster son produit, de payer de « minimes sommes », le véritable ruissellement, celui des pauvres vers l’océan des riches.
Sans état d’âme médiatisé d’un seul des protagonistes, ils sont désormais à la une les auteurs inféodés aux historiques pourfendeurs de « la seule véritable librairie française », où l’ensemble des éditeurs sont disponibles, pas seulement ceux de l’oligarchie. Et ce tremplin bénéficiait d’un parrain symbolique, Alexandre Jardin, dont l’activité durant cette période m’a semblé se limiter à la publicité de son énième daube de fils de.
Néanmoins il y eut une lauréate de cette septième édition, une jeune Charlotte, autrice belge. Oui, il vaut mieux désormais être une femme dans ce genre de mise en scène. L’homme blanc de cinquante ans est prié de se terrer s’il n’est pas du microcosme.
« La lauréate va bénéficier d’un dispositif marketing d’une valeur équivalente à 10 000€ pour faire la promotion de son livre sur Amazon.fr et son manuscrit sera gratuitement publié en livre audio par Audible. »
Son livre : « Sur la luxuriante planète Illyr, les premiers grondements d’une rébellion autochtone menacent la prospère Installation terrienne. La tension monte entre les deux peuples. » Peut-être une libre inspiration kitch d’Alfred Elton Van Vogt dont il convient pourtant de méditer le « On pourrait presque déterminer la nature d'une société par le genre de meurtres qu'elle permet et justifie. » (Pour une autre Terre, 1965)
Alexandre Jardin a déclaré lors de la cérémonie de consécration communication (auto) promotion : « le monde de l’édition est un univers élitiste, grâce au prix Les Plumes Francophones, Amazon soutient les auteurs à s’exprimer et participe ainsi au renouvellement culturel. Il est important de croire à la littérature d’aujourd’hui et à l’ambition et la folie des auteurs qui donnent naissance à des ouvrages d’exception. » Des ouvrages d’exception selon monsieur Jardin ! L’élite soumise.
Géraldine Codron, responsable catégorie livres de la filiale hexagonale, dans une déclaration sûrement bien préparée « cet événement rappelle l’attachement d’Amazon au livre qui fut le premier produit que nous avons proposé à nos clients. C’est donc naturellement qu’Amazon soutient les auteurs indépendants français en donnant de la visibilité à leurs ouvrages. » Onze ans après leur prétendue envie de révolutionner également l’Europe du livre, ce slogan ne me semble plus d’actualité. « Cette année, ce sont plus de 1500 œuvres d’auteurs francophones issus de 37 pays qui ont soumis leurs manuscrits originaux en exclusivité sur KDP pour tenter de remporter le Prix Les Plumes Francophones de 2022. Véritable tremplin pour les auteurs, Les Plumes Francophones offrent une chance à tous ceux qui ont rêvé d’être lus... » Nous étions donc plus de mille et il fallait sûrement bénéficier de nombreux commentaires enthousiastes (amis) pour être vu. Nous en sommes là, ce n’est pas une révélation. Officiellement, l’édition de 2019 aspira « plus de 1000 auteurs de 50 pays différents. » En post-face d’août j’écrivais « Considérant l’état de l’édition en France, le plus probable reste néanmoins une totale absence de réactions, car une quasi absence de lectrices et lecteurs. Suis-je condamné à être invisible par le diktat des grands aux minuscules installés ? » Trois mois, zéro vente. Le blacklistage, c’est efficace au pays des Macron, Baylet, Bonnemère. Internet c’est bien fini, oligarnet nous chosifie. Car je peux payer pour obtenir une petite visibilité, sur Amazon comme sur Facebook, et même payer pour obtenir des commentaires dithyrambiques. Et un miracle est toujours possible ! Voyez la merveilleuse (pitoyable) histoire de l'américaine Chelsea Banning. J’ai cliqué sur le lien d’un article de Jeanne Bulant « Journaliste BFMTV » pour la connaître, subodorant son potentiel significatif : « Des auteurs célèbres, comme Stephen King ou Margaret Artwood, sont venus aider une jeune romancière américaine qui avait exprimé sa tristesse après une séance de dédicace à laquelle personne n’est venu. Chelsea Banning raconte à BFMTV cette improbable surprise, qui a fait exploser la vente de son premier roman fantasy. »
Au paragraphe suivant le bide connaît une réalité rappelant le premier concert de Renaud ou Stephen Eicher « seulement deux personnes sont venues. » Dans une librairie d’Ashtabula, Ohio, qualifiée de « petite ville. » Mais ce triste épisode « a permis à l’auteure indépendante de 33 ans d’exploser les ventes papier et Amazon avec son roman fantasy. » Publié en août, également.
Car elle a Tweeté et TikToké, un message dont la traduction s’apparente à «  Seules deux personnes sont venues à ma séance de dédicace hier. Je suis donc assez déçue, d’autant que trente-sept s'étaient inscrites comme 'présentes' à l’événement. Je suis un peu contrariée honnêtement, et un peu gênée. »

Contrairement à mes commentaires, le sien a obtenu des réponses : « Bienvenue au club. J’ai déjà fait une dédicace à laquelle personne n’est venu, sauf un gars qui voulait acheter du scotch et pensait que j’étais une employée » de Margaret Atwood.
« Lors de la première dédicace de Salem, un seul client était là. Un gamin obèse qui m’a demandé : 'Hé mon pote, tu sais où il y a des livres nazis?' » de Stephen King.
Et ce furent « des milliers de messages de soutien. » La réaction de Chelsea Banning semble ravir BFM writeuse : « Quand j'ai vu les milliers de messages de soutien que j'ai reçus, j'ai été absolument époustouflée. Je ne pouvais pas le croire. C'était incroyable, je suis ravie. Cette semaine a été une merveilleuse aventure. » Oh comme c’est merveilleux l’univers des milliardaires, ayez confiance, leur père Noël, régulièrement, réalise une bonne action. On s’en fout de la qualité de ses élucubrations fantasystes, elle était juste là au bon endroit au bon moment, elle a gagné ! Whaou. Chelsea et Jeanne auraient pu terminer par un duo « J’suis dans un état proche de l’Ohio
J’ai le moral à zéro.
J’étais dans un état proche de l’Ohio
J’ai liquidé mon mauvais Karma
J’vais signer chez Boloré Blabla... »
Parfois les notables offrent un quart d’heure de gloire à un pantin du peuple (nous sommes tous des pantins vus de ces éminences). Et BFM est là pour nous en informer ! Mais en France, il n’existe aucun équivalent de Stephen King et Margaret Artwood. Nous avons des Nobel de Littérature soumise à la casquette Gallimard.
Sourire : dans des rares réponses à ma "vague promotionnelle" (rabotée par les prétendus anti-spams où passent pourtant de véritables spammeurs arnaqueurs) il y eut l’affirmation d’achat noté, sûrement avec la certitude qu’à son septième roman Ternoise ne pouvait quand même pas rester scotché au plancher.

Comment, au moins, obtenir une deuxième chance avec une large diffusion numérique ? La version ebook référencée doublonnerait avec celle de mon distributeur numérique et des questions de prix de vente entraîneraient des bugs et même au sens strict des « manœuvres illégales » en cas de "vagues promotionnelles" chez Immateriel sachant qu’Amazon n’offre pas les mêmes possibilités de modifications tarifaires.
D’où un nouveau titre. D’où une relecture avec la découverte de quelques fautes (corrigées également dans les fichiers d’origine) et l’ajout d’une dizaine de notes, la plupart brèves et liées à l’évolution du nom. Une si modeste correction témoignant également, pour moi, qu’il s’agit bien d’une version définitive.
« Emmanuel Macron en pire » s’est imposé dans mon brainstorming rural. L’homonymie empire me semblant intéressante. L’empire des milliardaires et le présent du verbe...

Durant ma relecture, notre Bernard Arnault est redevenu l’homme le plus riche de la planète. Il redistribuera peut-être en mécénat (achat d’influents) une partie des subventions collectées durant sa carrière propulsée par nos socialistes réconciliés avec le fric. Selon leur Forbes sa fortune est estimée à 186 milliards de dollars.
Elon Musk, patron de Tesla, chutant à 183 après en avoir consacré 44 au rachat de Twitter, avec sûrement l’ambition de réussir à faire payer les pauvres pour leur accorder un peu de visibilité. La France peut être fière de cette réussite, d’avoir choisi un modèle social favorisant l’élargissement du fossé entre les plus riches et la racaille. Appelons-nous comme ils nous considèrent ! En souriant naturellement car il faut les plaindre ces concitoyens qui consacrent leur vie à amasser ce qu’ils ne consommeraient même pas en onze réincarnations (s’ils comprenaient la vie en terme de Karma, ils pourraient se considérer condamnés à renaître en sangsues).

Elon Musk est également apparu dans mes brèves et l’accroche m’a entraîné à lire un article du 3 décembre de Louis Neveu, journaliste à Futura-sciences. Le milliardaire dispose d’une start-up, Neuralink, dont « l’implant cérébral qu’elle développe pourrait être testé sur des humains volontaires d’ici six mois. » Après expérimentations sur singes et porcs qui montrent « qu’il est possible de redonner la vue aux aveugles et de raccorder le cerveau à des membres alors que la moelle épinière a été sectionnée. » Musk, un nouveau Jésus, selon la religion du fric.
Voilà une noble ambition, « ces implants se destinent à révolutionner la vie des personnes handicapées. » Mais tout de suite on peut s’interroger sur l’utilisation future d’une telle maîtrise. Et la réponse figure : « Neuralink, la start-up qui cherche à développer un implant cérébral pour que l’humain puisse à terme fusionner sa pensée avec les machines et notamment les Intelligences artificielles. » Où l’on rejoint le roman « là où nous allons. » « La puce Neuralink est capable d’intercepter les commandes de mouvement du cerveau et de les diriger vers les jambes. »
Certes des problèmes subsistent « La pose de l’implant directement dans la boîte crânienne est irréversible et s’est avérée fatale à certains cobayes. Il faut dire que la puce intégrée au crâne est dotée de milliers d’électrodes plus fines qu’un cheveu qui sont implantées dans la surface externe du cerveau. » Pourquoi par les tester sur des condamnés à mort, volontaires ? La puce ou le cercueil.


Là où nous allons : «  Si Neuralink n’est pas la seule société à plancher sur les interfaces cerveau-machine, elle reste la seule à avoir la capacité d’en implanter en masse. »
Le journaliste est lucide : « ce que Neurolink tait, c’est que son procédé reste invasif et qu’il n’y a pas de retour en arrière possible une fois la puce implantée. C’est justement ce qui inquiète les spécialistes du corps médical. En tout cas, cela ne semble pas faire peur à Elon Musk qui voit encore plus loin que de faire marcher les handicapés moteurs ou de donner la vue aux aveugles. Il s’imagine bien bénéficier lui-même de son implant et souhaite que, dans l’avenir, chacun puisse disposer de ces implants pour pouvoir fusionner et mieux contrôler les IA du futur. » Fusionner : d’amplifier (de contenu sponsorisé) à contrôler. Grosse ficelle : persuader les humains qu’ils régneront sur leurs machines pour implanter un programme les robotisant.
Et en conclusion « de nombreux scientifiques se posent des questions sur la bioéthique, la sécurité et l’utilisation des données, et l’avenir des puces implantées une fois l’essai terminé. » Nos enfants ne pourront pas dire que nous ne savions pas. Car déjà « les scientifiques interrogés ne sont pas nécessairement opposés à la technologie, mais se méfient surtout des nombreuses dérives possibles et espèrent que la notoriété du projet obligera Neuralink à faire très attention à tout faire dans les règles. » Le milliardaire saura sûrement les rassurer grâce à un efficace mécénat. Quant aux règles, elles sont désormais une prérogative des riches. Quelques parlementaires contesteraient vigoureusement ce passage s’il parvenait devant leurs yeux ?

Le 11 mai 1966, Thich Nath Hanh notait « Il y a peu de chances pour que ce journal passe l’obstacle de la censure. » Il précisait « S’il ne peut pas être publié, j’espère que mes amis le feront circuler parmi eux. » Désormais tout peut être publié mais les puissants ont déjà triomphé, seuls leurs inféodés bénéficient du soutien des « médias d’accompagnement des installés » et même les petits notables autoproclamés progressistes répètent les âneries du genre « je n’ai pas d’argent ni de temps à consacrer à un brûlot dont seul l’auteur parle », les plus audacieux pourraient compléter « de wokiste complotiste spécialiste des fake news. »

Ce sont les termes du moment pour discréditer les vrais insoumis.
Le moine franco-vietnamien témoignait de sa situation « Mon coeur est un peu agité mais, dans l’ensemble, je suis en paix. » Il avait conscience de son élimination possible « Si vous apprenez un jour que je suis mort à cause de la cruauté d’une personne, sachez que je suis mort le coeur en paix. Sachez qu’à mon dernier moment, je n’ai pas succombé à la colère. » Gandhi s’était exprimé d’une manière similaire la veille de son assassinat.

Je conclus cette préface par quelques passages puisés dans «  feuilles odorantes de palmier » le plus ancien livre du vénérable dont une traduction en français est disponible, seulement depuis l’an 2000. Précieuses rares feuilles odorantes de palmier aurait certes dépassé la longueur des titres habituels mais conservé l’ensemble de la référence à Phuong Boi, nom du premier monastère fondé par le futur créateur du Village des Pruniers, Phuong signifiant « odorant, rare ou précieux » et Boi « désigne les feuilles de palmier sur lesquelles les enseignements du Bouddha ont été écrits » : « Même sans argent, je ne suis pas pauvre… Même si l’électricité était coupée, la lune brillerait à ma fenêtre… Nous avons besoin d’une littérature qui nous guide, nous nourrisse et nous aide à comprendre la vérité de notre situation, car comprendre la situation est nécessaire pour que la conscience puisse émerger en nous… Nous savons que l’homme n’est pas notre ennemi. Nos ennemis sont l’ignorance et la haine… Peut-être rien de ce que j’écris n’a-t-il de signification pour les autres… »  
Thich Nath Hanh ne fut ni prix Nobel de la Paix ni de Littérature. Mais bien plus. « Dans son opposition paisible contre la guerre du Vietnam, dans son soutien à Martin Luther King et surtout son dévouement à partager non seulement combien la pleine conscience et la compassion contribuent à la paix intérieure, mais aussi comment les individus en cultivant la paix de l’esprit contribuent à une authentique paix mondiale, le Vénérable a vécu une vie qui a eu du sens. » Conclut Sa Sainteté le Dalaï-Lama. Al Gore, ancien vice-président des États-Unis : « L’héritage de Thich Nhat Hanh est fait de vision profonde, de compassion et de respect pour notre planète et pour les autres. Sa mémoire et ses enseignements continueront d’inspirer la prochaine génération d’activistes environnementaux et sociaux dans la lutte permanente pour protéger la Terre et ses habitants. » Et Emmanuel Macron décréta un hommage national pour Jean-Paul Belmondo et Michel Bouquet. Distraction ou compassion, le patron montre la voie nationale. N’imaginez pas cette dystopie déconnectée des possibilités de notre futur, de la compréhension de notre présent. Elle expose d’ailleurs trop de grilles de lecture pour bénéficier du soutien d’installés dont le maintien de leur position prime naturellement sur toute notion de littérature.

Le plus grand crime contre l’humanité.... Là où nous allons, Emmanuel Macron en pire


« Le plus grand crime contre l’humanité, celui au nombre de morts le plus important, reste impuni : l’empoisonnement de l’eau, de l’air, de la terre. »
Citation du roman "Là où nous allons, Emmanuel Macron en pire", dystopie #NonVueDansLesMediasSoumis , de Stéphane Ternoise.

Vous trouverez Le roman Là où nous allons, Emmanuel Macron en pire sur amazon (lien direct sur la page du livre).


Vous trouverez la version numérique de ce livre sur immateriel 7switch.com (lien direct sur le livre).


La page des interviews réalisées par Ternoise.
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Le principe de Stendhal
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